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Cécile Petit, gestionnaire de projet chez Createch : « Je n’ai pas été déterminée par mes diplômes mais par mes compétences et ma capacité à apprendre »

Basée à Montréal, Cécile Petit vient de fêter ses 4 ans chez Createch et son 20e anniversaire sur le territoire canadien. Après avoir vécu un projet d’implantation ERP côté client, cette Franco-Canadienne a su faire sa place dans un univers plutôt masculin en tant que conseillère fonctionnelle au sein de l’équipe Microsoft chez Createch puis gestionnaire de projets. Au fil des années, elle a développé ses compétences techniques tout en cultivant son approche personnelle d’accompagnement des clients tournée vers l’humain.

Cécile Petit a un parcours atypique. Ses études artistiques (en arts plastiques puis en création multimédia à l’Université d’Aix-Marseille, avec une spécialisation dans les pratiques artistiques liées au numérique) lui donnent l’occasion d’effectuer un stage au Centre International d'art contemporain de Montréal. Après y avoir rencontré celui qui allait devenir son mari, elle s’engage dans des démarches d’immigration et se réoriente dans le commerce de détail à Montréal. « J’étais juste venue pour un an. Finalement, ça s’est légèrement prolongé », résume-t-elle dans un éclat de rires.

Cécile évolue au sein de l’entreprise jusqu’à occuper des postes de direction et de gestion pendant une quinzaine d’années. En tant que cliente (super-utilisateur), elle vit son premier projet d’implantation ERP, réalisé par Createch, et sa première expérience dans le milieu des technologies professionnelles. Au terme de son 2ème congé maternité, elle s’interroge beaucoup sur la suite de sa carrière – « c’était le bon moment pour me remettre en question », précise-t-elle. Forte de ce parcours différent, Cécile intègre Createch en tant que conseillère fonctionnelle.

 

« Ce qui aurait pu être une faiblesse a été un différentiateur important et une force »

Contrairement à ses « confrères », essentiellement des hommes, ingénieurs ou diplômés en informatique, elle « débarquai[t] sans ce bagage technique mais avec une forte expérience opérationnelle côté client ». La nouvelle recrue doit alors « se remonter les manches pour repartir du début, très humblement » : elle passe « des journées et des soirées » à s’auto-former sur la solution afin d’acquérir les connaissances et les compétences techniques nécessaires et apprendre à maîtriser l’outil.

Surtout, elle a su transformer « ce qui aurait pu être une faiblesse » en « un différentiateur important et une force », qu’elle continue à cultiver même après 4 ans d’expérience et forte d’un bagage technique désormais important. « L’ayant moi-même vécu, j’étais capable de transposer ce qu’ils ressentaient en quelque chose d’immédiatement efficace et pertinent », explique-t-elle. « Cela m’a permis d’avoir une approche axée sur l’accompagnement des clients. L’implantation d’un ERP est un projet fondamental, un processus de transformation en profondeur qui peut se faire dans la douleur et nécessite une gestion du changement », souligne Cécile, qui « veille à toujours ramener l’équipe avec laquelle [elle] travaille à la réalité d’un plancher de vente ». Et d’ajouter : « Ce qui me stimule le plus est de travailler avec les acteurs de l’entreprise, les rassurer et leur apporter le soutien dont ils ont besoin. L’humain est essentiel dans nos métiers. »

 

« La réussite d’un projet, c’est environ 80% de communication et 20% de technique. »

 

Très à l’aise dans la communication, Cécile a évolué il y a plus d’un an vers la gestion de projet, qu’elle estime « naturellement beaucoup plus proche de [s]on expérience et de [s]a personnalité ». Elle travaille dans la bienveillance et le respect et s’efforce d’adopter une communication positive et constructive au quotidien.

 

 

« C’est important de savoir faire sa place en tant que femme »

« Je n’ai pas été déterminée par mes diplômes mais par mes compétences et ma faculté à les mettre en avant, ainsi que ma capacité à apprendre, à me remettre en question et à travailler fort pour atteindre mes objectifs personnels et professionnels », affirme-t-elle. Dans le secteur technologique, Cécile considère qu’il est « important de savoir faire sa place en tant que femme ». Elle a dû elle-même travailler sur ses biais cognitifs. « De par mon parcours, il était évident que j’allais ressentir le syndrome de l’imposteur à un moment ou à un autre », souligne Cécile, qui a suivi une formation en gestion dédiée aux femmes, proposée par L’effet A, sur la recommandation de Createch. Ce programme animé par des dirigeantes de renom, qui vise à « propulser l’ambition féminine », a changé son état d’esprit : « Ça a été très intéressant pour moi de discuter de sujets qui touchent plus particulièrement les femmes comme le syndrome de l’imposteur et de suivre des ateliers afin prendre conscience de certains biais qui nous freinent, développer certaines forces et construire sa carrière sur des compétences que l’on doit apprendre à reconnaître chez soi. »

Au Canada, un pays plutôt en avance sur les questions d’égalité femme-homme, Createch encourage les femmes à se développer – à atteindre des postes de gestion, ainsi que leurs objectifs professionnels –, travaille « plus qu’activement » à la parité salariale et s’inscrit dans une démarche de mise en valeur des femmes à travers des programmes d’accompagnement dédiés. Cécile « apprécie particulièrement de travailler pour cette entreprise qui fait preuve d’une grande ouverture d’esprit et travaille à l’avancement de la société. Toutes ces initiatives rayonnent auprès de l’ensemble des femmes. »

« La plupart des dirigeants de l’entreprise, mais aussi mes modèles et mes gestionnaires principaux sont des femmes », poursuit-elle. Parmi les femmes qui l’inspirent au quotidien, sa gestionnaire d’unité d’affaires, « une dirigeante très transparente et inclusive, qui invite à la participation de ses collaborateurs », dont elle apprécie particulièrement le leadership et en qui elle se reconnaît beaucoup. Mais aussi Hélène Kyriakakis, la présidente de Createch avec qui elle a participé à l’Effet A – « une source inspiration pour les femmes qui l’entourent, de par son parcours et le dynamisme qu’elle insuffle dans son leadership et la gestion de son entreprise ».

Si la majorité des conseillers fonctionnels et des développeurs de son équipe sont des hommes, elle remarque qu’il y a de plus en plus de femmes dans les domaines techniques comme le développement, dont un certain nombre sont issues de diverses cultures. « En raison de la pénurie de main d’œuvre dans le secteur très pointu des technologies, on recrute à l’international », indique Cécile, qui a elle-même bénéficié de la politique d’immigration expansive du Canada. « L’énorme diversité culturelle notamment à Montréal contribue à la richesse de la société actuelle », ajoute-t-elle.

 

« Dans la collaboration tout est possible »

Cécile gère désormais des projets de plus grande envergure nécessitant beaucoup de coordination : « C’est la collaboration des deux équipes, en interne et côté client, qui fait la réussite des projets. » Confrontée à des enjeux techniques, humains et de processus, elle se forme en continu dans le cadre du programme de développement professionnel chez Createch.

 

« On doit être à la pointe de la technologie et à l’affût des bonnes pratiques métier. Dans ce secteur, il faut savoir se remettre en question, se réinventer et "penser en-dehors de la boîte" pour toujours s’adapter à la réalité d’affaires des clients. »

 

Reconnaissante des opportunités que Createch continue de lui offrir et de la confiance que ses gestionnaires lui accordent, Cécile souhaite poursuivre son développement au sein de l’entreprise, dont le rachat par Talan en janvier dernier « ouvre tous les possibles », et espère un jour devenir gestionnaire d’équipe.